Rio de Janeiro

Publié le par Nora & Rapha

Du 5 au 9 décembre 2015


On arrive après 24h30 de trajet sans changer de bus ! Le trajet est passé plutôt rapidement. On s'habitue, par contre, on a mal dormi tous les deux. On a l'impression d'avoir fait une nuit blanche. En sortant du bus, la chaleur et l'humidité nous écrasent ! C'est le début de l'été ici ... Pour ne pas galérer avec le bus et comme on a rien réservé pour dormir, on prend le taxi pour aller jusqu'à l'auberge. Routards de luxe ! Je n'ai jamais pris le taxi en France, là, j'ai ma dose ! Le chauffeur ne sait pas où c'est. Après avoir fait un demi-tour, on finit par arriver à l'endroit voulu.
Décidément, on ne comprend vraiment rien au portugais. L'intonation est vraiment différente. On arrive à se faire comprendre en baragouinant du portugnol mais on ne comprend rien quand on nous répond ... La grande bâtisse est fermée mais on finit par nous ouvrir. Maria nous fait visiter deux chambres. L'une est glauque, l'autre est plus classe et élégante et elle nous l'a fait au même prix que la première. On se fait un peu plaisir en cette fin de voyage. On a choisi un endroit un peu classe. Il y a même une petite piscine. C'est une grande bâtisse coloniale avec de grandes pièces hautes de plafond. Tout est fermé pour garder la fraîcheur ! On va être bien !
On redescend manger. Le quartier est calme mais il faut grimper pour rejoindre le métro ou le bus à chaque fois mais maintenant, on a des mollets en béton ! On boit d'abord l'apéro même si on a la dalle avant d'aller dans un restau au poids. Tu choisis ce que tu veux et donc tu paies en fonction du poids de ton assiette. Crevés, on ne fera rien du reste de la journée, juste une petite piscine pour moi parce que forcément, pour Rapha, elle est trop froide ! Elle n'est pas bien chaude mais vu la température (+/- 35°C), ça fait trop de bien !


Le lendemain, on doit se lever en urgence... Les deux seuls trucs qu'on a consommé en commun sont la caïpirinha et de la brandade de morue. On pense que c'est elle, la morue qui nous a joué un tour. Le petit-déj est très copieux. Visiblement, c'est une spécialité brésilienne de bien manger le matin !
On n'a pas de chance, Niño nous accompagne encore en ce jour. Il fait un temps pourri, pas normal selon les locaux mais là, on a bien compris ce qu'était le dérèglement climatique... On décide quand même d'aller sur les plages mythiques de la ville : Ipanema et Copacabana ! Le dimanche, le boulevard qui longe la plage est fermé aux véhicules, on se dit donc que ça devrait être plus sympa. On prend donc le métro qui est clean. Je ne sais pas si c'est en prévision des JO de 2016 mais j'en ai jamais vu un aussi propre. Pas un déchet par terre, ni sur les rails, sur les quais, à l'intérieur ... Tu pourrais bouffer par terre ! Il est climatisé. A chaque station, il y a un signal lumineux qui indique où tu es. C'est bien pratique. Combien de fois, à Paris, j'ai galéré à compter le nombre d'arrêts pour ne pas me gourer ! Une petite lumière t'indique de quel côté là porte va s'ouvrir... J'ai bien aimé. C'est la première fois qu'on le prend depuis le debut du voyage ! Rio est notre retour à la civilisation ! En moins d'une demi heure, nous voilà arrivés. Quelle chance pour ces Cariocas de pouvoir accéder à une plage en moins d'une heure. Par contre, l'eau est un peu polluée et comme ce jour là, peu de personnes se baignent parce qu'il y a de forts courants, c'est drapeau rouge !
En sortant du métro, on passe d'abord par un marché qui est sympa, qui propose des souvenirs originaux ! Ensuite, on se baladera le long de la plage. La baie est jolie mais il y a tellement de béton. C'est immeubles sur immeubles !
Dimanche, c'est sport. Sur le boulevard, les gens courent, font du vélo, de la marche, du roller... Sur la plage, c'est bronzette, partie de foot-volley. Il y a beaucoup de monde. Un hélico de la gendarmerie passe de nombreuses fois au ras du sol et on nous dit même bonjour. C'est impressionnant ! On est un peu deçu par le mythe de la brésilienne en bikini, refaite ... On n'en croisera pas des super belles. D'ailleurs, le bikini n'est plus à la mode, c'est le retour de la culotte/string ! Quelques - unes se baladent quand même le fessier à l'air ! Au passage, enlever le haut ou le bas est interdit ! Beaucoup sont tatoués avec de la couleur. Ce n'est pas forcément très beau. Visiblement, la mode aussi est de se tatouer le prénom de ses enfants sur les avant bras ou dans le cou.
On passera beaucoup de temps à se désaltérer en face de la plage parce qu'il fait super lourd ... Après avoir mangé un plat pas terrible, on retourne sur la plage. Après celle d'Ipanema, on longe celle de Copacabana. Rapha voulait une caïpirinha sur cette plage mythique, on en boira une de 700 ml chacun. Ça soigne ! Les vendeurs circulent sur la plage pour vendre leur verre. Tu peux même acheter des crevettes grillées sur place dans des barbeuc portatifs ! Des paréos, maillots de bain ... Un gros lourd viendra s'asseoir à côté de nous pour nous expliquer qu'il veut de l'argent même si on ne comprend rien à ce qu'il nous raconte ! Il restera un long moment avant qu'un vendeur lui dise de nous lâcher la grappe ! L'ambiance est sympa. On assistera à un défilé au son de la samba. Ce sont les prémices du carnaval ! On regardera les belles sculptures de sable et celles qui font scandale en ce moment, celles de femmes en petites tenues ! J'ai lu un article sur le Monde la veille. Ça ne fait pas rire les gens du quartier qui pensent que ça donne une mauvaise image du lieu ! On se rend compte qu'il y a un match de foot au Maracana, stade mythique de Rio. Les supporters sont accrochés aux écrans de télé qui sont dans les bars. Comme des nazes, on l'a loupé. C'était le dernier de l'année. Dommage, il paraît que ça vaut le coup d'y assister ! Pour finir la journée, on prend le métro direction le centre. On n'est pas sorti à la bonne station. On sent rapidement qu'on a rien à faire là. Tout est fermé ... On fait demi-tour et on rentre à l'hôtel. On passera la soirée à discuter, en espagnol, avec un couple d'Ecossais qui voyage depuis 4 ans ! La classe ! Un peu moins quand le chien viendra pisser sur le fauteuil pendant qu'on discute.


Le lendemain, il fait toujours un temps merdique. On voit depuis notre rue que le Corcovado est dégagé. On décide d'y aller malgré le temps couvert. Marche à pieds et bus pour aller jusqu'au funiculaire. Dans chaque bus, il y a un conducteur et une personne qui fait payer les tickets ! Pas besoin de payer de contrôleur. Autre astuce intéressante, il y a une ficelle juste en dessous du plafond qui permet de signaler quand tu veux descendre. Elle traverse tout le bus. Pas besoin de te faufiler pour appuyer sur le bouton quand le bus est bondé. Un funiculaire part toutes les 30 minutes, on a de la chance, on a 30 secondes pour s'installer. Il est plein, on est assis en sens inverse de la marche mais ça va ! On arrive rapidement au pied du Christ Rédempteur, tant de fois vu à la télé, dans des magazines ... Il est imposant ! On fait quelques photos en vitesse parce que rapidement, le ciel se charge et on ne verra plus rien. Dommage, la vue sur la baie de Guanaraba est belle. On voit bien les différents quartiers de la ville et les favelas nichées entre les collines. Plages, ilots, collines, verdure, beaucoup de béton. C'est ce qu'on voit de là -haut. La ville est immense ! On rencontre un couple de Français originaire de Sologne. On ira manger ensemble. Ils nous offriront l'apéro. Super sympa ! Le temps qu'on mange, on s'est fait mordre par des mouches qui ressemblent à celles du Machu Picchu et ça nous gratte ... pendant plusieurs jours !
L'après - midi, on veut s'acheter des tongs. J'ai lu sur Internet que les Havaïnas sont l'équivalent de ce qu'est la baguette aux Français. C'est vraiment ça ! Tout le monde porte ces tongs dans la rue, c'est impressionnant ! Il y a même des magasins qui ne vendent que des tongs. Tu peux même seulement acheter la partie en plastique qui pète tout le temps ! Bien vu ! Effectivement, le centre est plus vivant que le dimanche ! On se retrouvera aux heures de pointe dans le métro. On finira la journée en traversant à pied le quartier Gloria, celui on où habite. Il est très sympa et animé. En ce moment, il y a une crèche grandeur nature. Des gens chantent, au micro, le Avé Maria. Imaginez ça en ce moment en France !


Comme notre auberge est en hauteur, on a une vue sur le Corcovado qui permet de déterminer le temps du jour ! Le lendemain, toujours couvert, on décide quand même de partir à pieds. On file, on grimpe plutôt dans le quartier Santa Teresa d'où se dégage une atmosphère particulière. De belles maisons bourgeoises y ont été construites. Certaines sont bien entretenues, d'autres délabrées. Des artistes vivent là, ambiance bohème ! On voit bien ici que Rio à été construite dans une forêt tropicale. La végétation est dense. Et donc, les jardins très beaux. Pas besoin d'arroser. Des orchidées poussent, comme dans la ville, sur les arbres. Des ouistitis courent sur les fils électriques. Il y a encore des animaux dans cette immense agglomération de 12 millions d'habitants. A notre auberge, il y a plein de petits perroquets verts qui passent, je suis fan ! On continue la balade dans le quartier et on arrive jusqu'à l'escalier Selaròn qui porte le nom d'un Chilien. Ce dernier a posé de la faïence du monde entier sur tous les bords des marches ainsi que sur les trottoirs. Il y a des heures et des heures de travail ! C'est original. On rigolera bien de la gamelle de la Française qui cherchait à grimper n'importe où !
Après la dégustation d'une excellente caïpi à la banane, on continue notre balade et on arrive au niveau de la double arcade que l'on voit souvent à la télé pendant le Carnaval. La place peut accueillir jusqu'à 500 000 personnes. On s'assoit sur un banc. Derrière, il y a un pantalon avec une ceinture et une blouse blanche pleine de sang. On ne veut pas savoir ce qui s'est passé ici mais ça nous rappelle que Rio est une ville où la violence est omniprésente. Des jeunes jouent de la musique sous l'arcade au rythme de la samba, comme dans le centre culturel qui est juste à côté. Ça envoie ! Dommage, on est là un peu trop tôt pour assister aux répétitions du carnaval qui commencent sérieusement au mois de janvier. On va manger un bout rapidement avant d'aller faire quelques courses. Sauf qu'au moment de payer, plus de carte bleue... Demi-tour jusqu'au snack. Coup de chance, elle était tombée et ils l'avaient mise de côté ... parce qu'elle est bien pratique cette carte. On peut quasiment tout payer ici avec. Il n'y a pas de montant minimum. Tu peux payer avec sur le marché, à la plage... En plus, comme Rapha n'a pas utilisé la sienne depuis 5 mois, il a oublié le code. On serait mal sans carte !
On continue nos achats. Rapha s'achète un magnifique caleçon de samba pour dormir. Je vais enfin pouvoir prendre un malin plaisir à déchirer son vieux pyjama qu'il traîne depuis des années ! J'achète une paire de chaussures. Comme je n'ai pas de chaussures d'hiver, ça tombe bien ! Quel bonheur ça va été de porter ces nouvelles chaussures. Ça fait 5 mois que je porte tous les jours les mêmes, ces gros godillots pas sexy pour un sou ! Je n'abuse pas. J'en prends juste une paire. Mon sac est plein. Dommage parce qu'ils font de bonnes chaussures en cuir. Les Brésiliens ont l'air doué pour le travail de cette matière. On remonte à l'hôtel déposer toutes ces affaires et on repart pour une autre aventure : le Pain de Sucre. Maintentant, on a notre racourci pour monter et descendre à l'hôtel. Une petite ruelle sombre ! On l'a testé de jour, c'est calme alors on passe toujours par là. Ça grimpe plus sec mais moins longtemps !
Vu le temps couvert, on s'était dit qu'on irait en fin de journée pour avoir une vue de jour et de nuit. Métro et bus et nous voilà arrivés au pied du téléphérique. Il n'y a pas grand monde. Tant mieux. On sera une dizaine dans les deux téléphériques de 65 places qui montent jusqu'en haut. La vue est encore une fois splendide. La ville est tellement étendue qu'on n'en voit pas le bout ! Plages, buildings, favelas, quartiers riches. Au pied du Pain du Sucre, on voit de riches résidences avec des cours de tennis privés, des pistes d'athlétisme... Les favelas sont clairement visibles avec leur briques rouges. Les populations pauvres qui vivent dans ces dernières, sont bien loin du centre de Rio, de ses commodités et de sa propreté (poubelles tous les 10 mètres). Quelques opérations coups de poings ont eu lieu pour les pacifier et améliorer les conditions de vie des habitants mais tous les problèmes ne sont pas réglés et les tensions permanentes. De notre perchoir, il est facile de voir les inégalités sociales dont on a tant parlé en Géo avec les élèves de Seconde. On attend la nuit, dire le coucher du soleil serait mentir ! On essaie de discuter avec un ingénieur et un autre ouvrier qui travaillent depuis 2 ans sur un chantier ici. Pas facile de communiquer !
La vue sur la baie de Guanaraba est impressionnante. Un pont de 14 km permet de relier Rio à Niteròi qui est la continuité de la ville avec ses montagnes, ses plages... Au milieu de tout ça, il y a un aéroport, celui de Santos Dumont pour les vols intérieurs. Les pilotes n'ont pas intérêt de déconner. Il y a seulement deux pistes, pas très longues. Il est tout prêt du pont, à proximité des collines... Et il y en a des allers-retours !
De nuit, c'est très beau. Mais il caille. On n'a pas pris de pull. On s'enroule dans mon paréo ! On rentre en bus puisqu'il passe en bas de chez nous. Sauf qu'il ne passe pas par le même boulevard. On n'a plus nos repères. On loupe l'arrêt et on se retrouve dans le centre ! Gagné. Il faut reprendre le métro. On mange en vitesse avant de remonter la côte une dernière fois pour aller se coucher. Je suis naze !


Le lendemain, on fait nos sacs. Ça commence à être chaud. Ils sont lourds ! Très lourds. Proches des 20 kg je pense. On descend à pieds pour prendre le bus. On se prend une grosse suée à cause de leur poids et parce qu'il fait beau ! Il y a un grand soleil le jour où on part ! On savait qu'il y avait un bus à 11 h00. On arrive à 10h59 au guichet ! Trop tard ! Vu le monde qu'il y avait dans le suivant, il devait sans doute être plein. Pas grave, on passera une heure à attendre à la clim' !
On quitte Rio contents. On a bien aimé cette ville. Dommage que la météo n'ait pas été avec nous ! Aussi, à Rio comme à Fos de Iguazu, le métissage est là. C'est le pays le plus métissé de tous ceux qu'on a traversé : des noirs, des blancs, des asiat', des yeux bleus, verts, noirs... et tous les mélanges qui vont avec ! A un tel point qu'on nous prend parfois pour des Brésiliens. Mais bon, dès qu'on ouvre la bouche, ils comprennent rapidement qu'on n'est pas du pays !
C'est parti pour 3 heures de bus, direction Angra dos Reis !

Vue depuis le Pain de Sucre

Vue depuis le Pain de Sucre

Toujours depuis le Pain de Sucre

Toujours depuis le Pain de Sucre

Devant le Pain de Sucre

Devant le Pain de Sucre

Quartier où vivait Selaròn

Quartier où vivait Selaròn

Escalier Selaròn

Escalier Selaròn

Art de rue

Art de rue

Jolie bâtisse coloniale

Jolie bâtisse coloniale

Au pied du Christ Rédempteur

Au pied du Christ Rédempteur

Le fameux !

Le fameux !

Vue depuis le Christ Rédempteur

Vue depuis le Christ Rédempteur

Sur la plage de Copacabana

Sur la plage de Copacabana

Sculpture sur la plage de Copacabana

Sculpture sur la plage de Copacabana

Apééééééro ! Copacabana

Apééééééro ! Copacabana

Vue sur la plage d'Ipanema

Vue sur la plage d'Ipanema

Panorama

Panorama

sur le côté d'un camion...

sur le côté d'un camion...

Crèche en plein air

Crèche en plein air

Publié dans Brésil, Carnet de route

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M
Pas mal du tout ces photos ;-) J'ai toujours eu envie de partir à Rio de Janeiro, ça a l'air génial là-bas. J'aime beaucoup la bâtisse coloniale.
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