Magnifiques chutes d'Iguazu

Publié le 8 décembre 2015 par Nora & Rapha

Du 1er au 4 décembre 2015

On est arrivé sans trop de retard après 25h30 de trajet dont 23h30 dans les bus et un chien écrasé. Le chauffeur roulait comme un gros malade sur le dernier trajet. Pas très cool d'être installés aux places panoramiques dans ces cas - là ! On a eu de la chance sur le premier trajet. Au moment de monter dans le bus, on se rend compte qu'on est au fond : impossible de baisser les sièges. Pas contents, on a pris des sièges cama exprès. Je retourne au comptoir. Les deux places juste devant sont disponibles mais la vendeuse ne peut pas modifier dans le système informatique. Il faut que je vois avec le chauffeur qui ne veut rien savoir. On peut les prendre mais si des gens les achètent, on devra retourner dans le fond. Malgré tous les arrêts qu'on a fait, on a pu y rester jusqu'au bout ! Café et jus à volonté ! Une mamie est contente de son voyage. Plusieurs personnes l'appellent pour savoir si son trajet se passe bien : "Hermoso", "hermoso". Elle nous fait rire. On aura même eu droit à un repas chaud ! Finalement, ça se fait bien 24 heures, c'est passé plutôt vite !

En arrivant près de Puerto Iguazu, il pleut en continue. Les paysages changent : on se croirait en Amazonie. C'est tout vert. La terre est rouge. Il fait nuit 3/4 d'heure plus tôt aussi !
La gare routière est toute moderne. Je mets trois heures à retrouver le ticket pour qu'on puisse récupérer nos bagages. Mon sac a pris l'eau dans la soute. C'est le déluge. On sent l'humidité qui nous tombe dessus. Il fait lourd. On prend un hôtel pas très loin du terminal. On pause nos affaires et on file manger dans une sorte de cantine où la nourriture est vendue au kilo, peut-être pas le bon plan avec Rapha ! Au retour, Rapha trouve un porte - monnaie. Aucun moyen d'identification à l'intérieur, on le garde ! Un peu de chance pour nous cette fois-ci. Je fais une petite lessive à la main en rentrant en espérant qu'avec la climatisation, ça sera sec le lendemain.
Mercredi matin, on se lève tôt pour voir les fameuses chutes d'Iguazu ! Comme la chambre n'était dispo qu'une nuit, on plie nos affaires. On viendra chercher nos sacs le soir pour aller vers le Brésil. Des navettes font les allers-retours jusqu'au parc des chutes à une demi heure de là pour 10 € par personne l'aller-retour. A 9h, on est à l'entrée du site le plus visité d'Argentine. Tous ceux qu'on a croisé nous ont dit que c'était les plus belles chutes qu'ils avaient vues. Le temps est pourri, il pleut... On hésite, mais on finit par faire comme tout le monde, on achète plein pot une cape de pluie... On décide d'aller au point le plus loin : la Garganta del Diablo. Tous les lieux impressionnants en Argentine portent le même nom ! La gorge du Diable ! On prend deux petits trains pour y aller. Tu fais la queue comme à Disneyland pour faire les attractions ! Ça va qu'on est hors saison. Arrivés au terminus, la pluie s'est mise à tomber beaucoup plus fort. Comme on a plus des chaussures waterplouf que waterproof, j'avais pris les tongs. Rapha ralait parce que ça n'allait pas servir ... Finalement, on a été bien content de les avoir aux pieds toute la journée. Un guide nous dit que ce n'est pas normal qu'il pleuve autant à cette période. Ça fait un mois que c'est comme ça. Il nous explique que c'est El Niño qui nous accompagne ! Il y a une longue passerelle d'un km pour atteindre le site. Le débit d'eau qui passe sous nos pieds est impressionnant. Des branches sont transportées par les eaux déchaînées. On voit que le niveau est plus haut que d'habitude. Arrivés au bout, c'est le spectacle. Des m3 et des m3 qui défilent ... Le débit est tellement important que les chutes font le même bruit que le tonnerre. L'eau est marron à cause des fortes pluies. La traditionnelle photo avec les eaux cristallines et les arcs en ciel n'est pas pour nous ! C'est magnifique quand même, envoutant ! On aura 5 minutes de répit pour faire quelques photos. Au retour du train, on s'installe à des tables abritées pour pique-niquer. Le ciel est lourd. On a l'impression qu'il va faire nuit à midi ! A peine le temps de se poser que ça se met à tomber, à tomber, à tomber ! Il y a de l'orage. C'est le déluge. L'eau monte, quelques centimètre d'eau. On patauge. Les gens sont plus que trempés. En fonction de leur intérêt, ils utilisent leur poncho pour se protéger ou protéger leur sac ou l'appareil photo, c'est rigolo. Heureusement, il fait bon ! Ça va durer une petite heure avant de se calmer un peu. Il pleut toujours mais un peu moins fort. On fera alors le circuit supérieur pour voir les chutes du haut. C'est magnifique ! Elles sont immenses, pas tant par la hauteur mais par leur largeur ! C'est une jolie vue à chaque virage sur la passerelle. Peu de photos parce qu'il pleut vraiment trop. On croisera Alain et Eveline qui vont nous prêter un parapluie. Parfait pour prendre quelques photos. On ne fera qu'un bout ensemble parce qu'il nous reste deux côtés différents à voir. On finit par le circuit inférieur pour être face aux chutes. Attention, ça glisse ! On assiste à deux gamelles en live ! Finalement, c'est avec nos tongs que ça glisse le moins. Quand j'en ai marre, je les enlève et je marche pieds nus. C'est grandiose, des rideaux d'eau. L'appareil photo nous lâche en cours de route ! Trop d'humidité ... Cette eau marron blanchit quand elle tombe, ça me fait penser au sucre qui se cristallise dans une casserole quand je fais du caramel !
On rentrera par le même chemin, on croisera quelques coatis, petits mammifères au long museau qui cherchent les restes de bouffe des touristes ! Pas touche, ça mord et fort !
Ce parc est à visiter. Les chutes sont sublimes et le parc bien pensé avec ces bornes d'eau potable, ces coins fumeurs, ces toilettes, ces tables pour manger... On a passé une super journée. Dommage que le temps n'était pas avec nous !
Dans la navette on retrouve Eveline et Alain qui descendent avant nous. Au terminal, on fait quelques amplettes et on récupère nos sacs, direction Foz de Iguazu au Brésil, à 40 minutes de là. Le chauffeur n'est pas très aimable mais il nous dépose et nous attend à deux reprises pour régler les formalités à la frontière. C'est la dernière... L'ultime tampon sur le passeport ! Passage facile, pas de fouille ...
Le chauffeur nous dépose au terminal. On se rend compte que c'est le terminal de bus urbain, pas le grand terminal. Quel con ! On voulait aller là-bas pour voir les horaires de départ pour Rio. Deux problèmes se posent : on n'a pas de reales (monnaie) et on ne parle pas le portugais ... On paye le bus avant de se rendre compte que l'hôtel repéré est à deux cuadras. On s'assoit sur nos places payées plein pot en pesos argentins qui ont deux fois de valeur ici qu'en Argentine ! Merci Nora. On va, sous la pluie jusqu'à l'hôtel. On peut payer par carte ! Nickel. Ensuite, on va au centre commercial pour retirer des sous. Je me fais une petite frayeur, je ne retrouve plus la carte bleue. Ca me revient, je l'ai laissé à l'hôtel apres avoir payé la nuit ! On retourne la chercher sous la flotte et on file manger. On va dans une churrasqueria. Rapha revit, j'ai failli le perdre : viande grillée et buffet à volonté ! C'était sympa. On a attaqué directement par une petite caïpirinha ! On rentre sans encombre par une rue peu éclairée. On réagit une fois à l'hôtel qu'il est 1 heure de plus qu'en Argentine, il est déjà super tard.

Le lendemain matin, on y va tranquille puisqu'on décide de faire une nuit de plus ici. L'appareil photo a séché avec la clim. Il fonctionne ! On pense qu'il nous reste deux jours complets. Les bus pour Rio doivent partir de nuit vue la longueur du trajet. Le petit-déj est énorme : buffet à volonté... On se rend compte qu'on s'est levé une heure plus tôt que prévu. La tablette déconne et nous a avancé l'heure d'une heure ! On ne se presse pas pour autant. On y va tranquille, d'autant plus que la météo est comme la veille. On profite de la bonne connexion Internet pour sauvegarder les photos en ligne. L'extérieur de l'hôtel est original. Il est décoré avec des pneus récupérés, sculptés et peints en toucans, perroquets, crocodiles... C'est plutôt bien fait !
On part vers midi pour acheter les billets de bus. Il y a une agence sans aller jusqu'au terminal. On y passe trois plombes parce que le système plante ! J'ai le temps d'aller échanger les dollars trouvés qu'on n'a toujours pas les billets. Je n'ai pas osé changer les pesos argentins qu'ils nous restent. On a trop retiré par crainte de ne pas pouvoir le faire à nouveau. C'est la première fois que ça nous arrive à ce point. On s'est débrouillé comme des manches ! On a gagné avec nos $ américains mais là, on va perdre ! C'est le jeu. Finalement, on repart sans billet de bus mais on sait qu'il faut qu'on aille visiter les chutes du côté brésilien dans la foulée parce que finalement, le bus est à 14 heures ! On n'aura pas le temps de tout faire le lendemain matin ! On enchaîne sans manger. C'est pratique, tu peux aller aux chutes en bus de ville, 1,5 € l'aller-retour ! Il pleut toujours mais ça se calme quand on arrive sur place. Pas d'attente aux caisses à cette heure, cool ! Un bus nous emmène à l'autre bout du parc. Ensuite, on se balade face aux chutes argentines. Le parc est beaucoup moins grand de ce côté mais ça vaut la peine d'y passer. On a une vue d'ensemble qui permet de bien se rendre compte. Si c'était à refaire, on commencerait par ce côté là en premier !
Une chance, on n'a pas de pluie ! Une balade permet d'avoir des points de vues différents sur les magnifiques chutes. Un sentier est inaccessible. C'est celui qui passe sur l'eau. Dommage mais on va vite comprendre qu'ils ne vont pas le réouvrir de suite. Le niveau a dû monter trop haut et ça a arraché les barrières de sécurité ... Ils en ont récupéré une partie qui sont recouvertes de boue, d'herbes ... Pas étonnant quand on sait ce qu'on s'est pris la veille comme flotte ! Tout au bout de la balade, on est au pied d'une chute. Certains vont prendre leur douche ! Ensuite, une plate forme accessible en ascenseur permet de voir ces chutes du haut. Waouh !
On retourne en bus vers l'entrée du parc et on va, de l'autre côté de la route au parc des oiseaux. En passant, Rapha est allé voir la société d'hélicoptère qui permet de survoler les chutes : 150 € pour deux les dix minutes. Le parc aux oiseaux recueille des animaux blessés ou récupérés lors de saisies. Ils sont tous en volière. Ça permet de les voir de près. Ils sont tellement beaux ces oiseaux tropicaux, des couleurs... Je peux observer mes amis les toucans de très près. Des perroquets par dizaine dans une immense volière. Tellement grande qu'ils peuvent voler et ça, c'est majestueux des perroquets en vol... Il y a un gros ara qui est très intéressé par les lacets de Rapha !
Ce parc est à voir si vous acceptez de voir les oiseaux dans des cages ! Il est très propre, les oiseaux sont beaux, ont l'air d'être bien retapés. Sans regret.
Au cours de la visite, le soleil s'est levé. Le ciel est bleu. On décide d'aller faire le survol en hélico. Ceux qui l'ont fait nous ont dit que c'était génial. On craque. Avec ces lumières de fin de journée, ça doit être trop beau. Sauf qu'en arrivant au bureau, il est trop tard. Les derniers vols se font à 17h30. Il est 17h50, il y en a encore deux rotations, ce n'est pas possible aujourd'hui. On repart en bus vers Foz de Iguazu, jaloux des chanceux qui ont pu décoller. On verra le lendemain.
En arrivant, Rapha se dirige vers le restau de la veille. On fume notre clope à l'entrée quand deux Français en ressortent en disant que c'est hors de prix et que ce n'était pas génial. Je suis d'accord avec sur le fait que certains morceaux de viande sont durs. Ils nous disent que la veille, ils ont mangé dans un super resto, on les suit. Ils ont presque 80 ans et vivent à Rio depuis de nombreuses années. Ils nous offrent une caïpirinha et nous raconte une partie de leur vie d'expat'. Bel échange, c'était sympa ! On mangera dans le restau qu'ils nous ont indiqué. La nourriture est correcte, le dessert excellent. C'est encore une fois un buffet à volonté pour moins de 4 € !!! C'est nettement moins cher qu'en Argentine où il fallait compter le double pour un plat. On découvre le système de de la sonnette. C'est génial. Sur chaque table, il y a une petite sonnette avec le numéro de la table. Quand tu as besoin de quelque chose, tu sonnes. Le numéro s'affiche sur un tableau dans la salle et le serveur vient te voir ! Repus, on file faire deux trois courses pour le trajet de bus avant de regagner nos pénates. On replie nos affaires pour partir le lendemain.

Le lendemain, on est dépité. Ça tombe à seau. Il y a de l'orage, on fait une croix sur l'hélico ... Je ne pourais pas non plus profiter de la piscine ... La réceptionniste nous dit qu'on peut dépasser l'heure du check-out et rester jusqu'à notre départ vers le terminal. Sympa. On finit par échanger nos pesos argentins. A contrecoeur mais au moins, c'est fait ! Rapha part chercher deux timbres à l'autre bout de la ville et revient avec 1/2 heure de retard... Je suis en colère parce qu'on n'est pas très large pour prendre notre bus à 14 heures. On prendra le taxi pour s'assurer le bus. Il pleut toujours. Je change de chaussures et mets des chaussettes pour être au sec dans le bus et ne pas avoir la honte quand je les retirerai !

Ça y est, on part vers Rio. Presque 24 heures de bus nous attendent pour traverser le Brésil (1500 km) ... On restera bloqué un petit bout de temps à un poste de contrôle. Un passager a l'air d'être dans le collimateur des gardes ... Les champs cultivés sont immenses !
Pour le moment, on a une bonne impression sur le pays. Je trouve qu'il y a beaucoup de choses bien pensées, ça me plaît !